Thursday, December 23, 2010
These days.
Wednesday, December 8, 2010
Rose Poussière
Tuesday, December 7, 2010
Olivia in Roma
Jana
Friday, December 3, 2010
Parallel Occurrences
Graduated!
Wednesday, December 1, 2010
Multitasking with Clouds - Svetlana Boym
The nineteenth century was the age of panoramas. Daguerre began as a panorama artist and invented photography only after a fire had destroyed his panorama house. Art and technology competed in the public imagination of the new space of modernity. Photography was the next step in the game of illusions. Soon afterward, the train journey became a part of “panoramania” and framed many real-life panoramas. It was never merely about arriving at a destination but also about window-travel. Many works of nineteenth-century literature are framed by the train journey. Its unhurried rhythm inspired strangers to unburden themselves, to think about the meaning of life. We remember how one famous passenger confessed to his accidental neighbor that he might have killed his wife over a Beethoven sonata. And another unfortunate heroine found her end under the wheels of a train, as if punished by the writer himself. Panoramas became victims of their own success and in a peculiar reversal of fortune, from a painting of a landscape they began to refer to the landscape itself. Now when we speak of a “panorama,” we mean nature (often at its most scenic), not the now-obsolete panorama art. Panoramas occupied the space of play between nature and art, and besides the dream of the grand illusion and all-encompassing perspective, they also revealed a horizon of finitude, the limit of human vision. The painter of panoramas strived to create a life-like illusion, always aware of its impossibility. Painting “en plein air” was like trying to square a circle and dwelling on its elusive curves.
From painted panoramas to photographic exposures, from real to fictional train journeys, the road led to the discovery of cinema, which was imagined in a novella by Villiers de L'Isle-Adam, The Future Eve, some fifteen years prior to the technological invention. Cinema would borrow the language of panorama (“panning” and “panoramic shots”), and movie houses shared architectural features with old panorama houses and train stations.
The early twentieth century became the age of cinema, which continued its own train travel from the first film by the brothers Lumiere, The Arrival of the Train, to Dziga Vertov’sMan with a Movie Camera. The latter film's hero challenged “bourgeois realism” and jumped on the train tracks, this time not to kill himself but to expand human vision with an under-the-wheels panorama. In a more conventional fashion, many a romance was happily consummated with a train driving into a tunnel and the cheerful words The End written over it.
Yet much of the early cinema was non-narrative. The brothers Lumiere's “archaic” proto-documentary The Arrival of the Train featured non-centered frames with actions taking place chaotically and spontaneously in different parts of the image. This kind of cinema was about narrativity itself and its euphoric potentialities. It allowed the spectator a narrative freedom to play with unpredictable adventures and roads not taken. It depended neither on formulaic plots that would dominate cinema with the introduction of the Hollywood code in the 1930s nor on the carefully calculated interactivity of the new gadgetology.
The industrial landscape was the contemporary of cinema’s golden years. Factories would give jobs to immigrants, and rails would transport them. Rails, not roots, were what mattered. Rails should not turn into roots. Otherwise they bind you to the soil and never let you go. Cinema celebrated industrial construction but also revolutionary destruction, often simultaneously. Thus in the films of Sergei Eisenstein, especially in October, the old monuments would become ruins only to be transformed into new monuments that used some of the same reconstruction and retouching as the old ones.
Later twentieth-century visual art stopped trusting the enlarged renaissance perspective of the panoramas, turning to a more self-reflective and ironic conceptual perspective. It explored virtuality in its original sense, as imagined by Henri Bergson, not Bill Gates. It was the virtuality of human consciousness and creative imagination that evades technological predictability. Yet much of conceptual art was still haunted by the horizon of finitude, a certain clouded existential panorama; whether it acknowledged it explicitly or evaded the question is another matter.
In the early twenty-first century, Netscape took over the landscape. Just as the word “mail” turned into the retronym “snail mail,” the word “window” will soon become “snail train window.” Microsoft Windows offers faster and more exciting panoramas than the “snail train windows” of the malfunctioning and underfunded Amtrak service.
Thursday, November 25, 2010
Can't get rid of my obsession with Acqua Alta
Wednesday, November 24, 2010
Sexualité Technologique par Jean-Guillaume Robert
L'apparition des nouveaux modes et supports de communication s'est accompagnée d'un bouleversement radical de nos habitudes et de nos mœurs, au point que même notre rapport à l'autre, puis au sexe, a fini par évoluer.
Autrefois, quelque soit l'importance de l'imaginaire, le réel n'était pas virtuel. Dans un passé proche, déjà, l'amour à distance existait, sauf que le téléphone rose a été depuis jeté aux oubliettes. L'industrie du porno ne connaît pas la crise, et avec l'essor d'internet les e-sex-shops se sont multipliés. Plus besoin d'affronter la réalité. Ceux qui devaient transgresser moult interdits, ceux-là mêmes qui déambulaient tête baissée entre les dédales de VHS Marc Dorcel ne sont plus, à présent, que des anonymes parmi les anonymes, noyés dans la toile.
La société, on s'en doute, aime à créer de nouveaux besoins, des fantasmes inédits aussi, afin de satisfaire d'hypothétiques et futurs besoins. Les sites de rencontres, par exemple, se développent, et les rapports entre les individus se métamorphosent.
A présent, c'est à une toute autre révolution que nous assistons. Où le virtuel tend à se confondre avec le réel. " Vous aspirez à une nouvelle vie, à épouser un canon de beauté " : c'est possible avec Second Life. " Vivez la vie dont vous avez toujours rêvé " pourrait-on résumer : on est loin des " amours imaginaires " de Xavier Dolan.
Cyberespace et cybersexe sont des thèmes chers au cyberpunk. Et nous d'imaginer que, dans un futur proche, l'amour, et de fait l’acte sexuel, pourront exister à distance. A la manière d'un Case dans Neuromancien de William Gibson, ou d'une Jennifer Jason Leigh dans ExitenZ, une machine se substituera au corps de l'autre. Relation intime au corps, paradoxale en fait, ambiguë à n'en pas douter, et où l'imaginaire sera nôtre réel.
Inconcevable diront certains. Pas tant à en croire les études menées par les chercheurs Robert W. Lindeman, Robert Page, Yasuyuki Yanagida et John L. Sibert, tous quatre planchant actuellement à la conception de ce qu’ils nomment un " Full-body haptic feedback suits " – comprenez, en gros, une combinaison équipée de capteurs sensoriels dont l'interface " haptique " permet de stimuler le toucher en interagissant physiquement avec le monde virtuel.
Egalement tout droit sorti de l’imaginaire de l’écrivain et artiste multimédia Yann Mihn, le Nooscaphe-X1 (cybersexe immersion machine), sorte d’exosquelette équipé de bras articulés reliés à un servomoteur, à deux doigts d'être réalisé même si encore au stade embryonnaire.
Dans les années 1980, la société Mystique concevait des jeux vidéos à caractère pornographique dont le graphisme, grossier, et le manque de jouabilité en firent de cuisants échecs (on retiendra toutefois Custer’s Revenge, assez convaincant). Quant à la poupée virtuelle de Mike Senz, Valérie, elle fait aujourd’hui figure d’ancien combattant, bien qu’à l’époque l’idée que l’utilisateur dût revêtir un exosquelette pour se déplacer dans un univers en trois dimensions qui fit en son temps sensation.
Dernièrement le site Mowijo proposait aux détenteurs de consoles Wii désireux de découvrir de nouveaux horizons de greffer à leurs wiimote un sex-toy pour Madame, et un autre pour Monsieur.
Toutefois les réelles innovations sont à chercher ailleurs, et se présentent plus fidèles aux fantasmes de certains écrivains visionnaires de science-fiction.
Récemment des ingénieurs de la NASA travaillant pour le compte de la société RealTouch ont mis au point un sex-toy révolutionnaire. En forme de cacahuète géante, ce dernier se connecte directement au port USB de l’ordinateur. Ne reste plus à l’utilisateur qu’à télécharger la vidéo de son choix (il y en a pour tous les goûts) sur le site du constructeur et se laisser guider. Les sensations seraient identiques à celles éprouvées par vos acteurs fétiches. On est loin des laboratoires de recherche des Universités de Berkeley ou de Washington. Le produit a été commercialisé courant 2009. Substitution du corps de l’autre par la machine où l’imaginaire deviendrait notre réel ? « Et nous vivrons loin de la Terre, seuls au milieu de nos appareils communicants, occupant des domaines immenses en aristocrates ». Isaac Asimov
Nota bene :
A chaque partie du dossier correspond un paragraphe, l’article web dressant lui-même les contours du sujet, la définition de ce dernier et le résumé de l’article font donc corps. Les différents points évoqués étant étroitement liés il était plus judicieux pour ma part de répondre au sujet sous cette forme là.
Résumé de l’article web : L’avenir de la sexualité par Hubert Guillaud (internetactu)
Sources :
Les Inrocks spécial sexe, internetactu, RealTouch, Yann Minh official, jeux vidéo.fluctuat.net, cinéma d’anticipation, littérature SF, Sexarati, Accelerating Future, Papers Lindenman…
Thursday, November 18, 2010
Le Voyage de Noces à Venise- Annette Messager et Christian Boltanski
Quand on sature le symbole, il perd de son sens.
21 fois le fameux petit restaurant de poisson,
21 fois l'extase du matin,
il y a comme une lassitude,
une industrie du tourisme de rêve nuptial
qui ferait comme un rejet,
une subite envie de vomir,
le Venise des cartes postales
des jeunes couples en recherche de sens,
vous avez beau creuser,
vous ne trouvez que non-sense,
mais au détour, vous repérez
que la beauté nue sur le lit
vous fait vaguement penser à un peintre fameux,
le pastel du restaurant de poisson
met en oeuvre un outil
d'ordinaire davantage dédié au paysage,
et puis qui dresse le cadre de la tendre promesse,
tout est mise en scène,
les même photos mille fois prises,
tout est faux, tout est faussé,
cherchez l'erreur dans l'accumulation et dans le procédé.